C’était en janvier 1975. Ce jour-là, un samedi, j’étais allé skier aux Savagnières avec quelques copains. Vers deux heures et demie, mon attention fut attirée par une chose brillante qui passait dans le ciel. Je me trouvais à ce moment-là juste avant le « schuss » de la piste noire et je pus m’arrêter facilement. La chose, qui se déplaçait lentement d’est en ouest, avait la forme d’un disque surmonté d’une petite coupole. Du coté inférieur, il y avait une zone plus sombre qui ressemblait à une ouverture. La soucoupe volante (c’en était une) paraissait être faite de métal poli, car son éclat provenait du reflet du soleil sur ses parois extérieures. Tout à coup, un autre objet apparut au nord et rejoignit le premier. Mais le second engin passa si près du premier que celui-ci dut l’éviter par une brusque manoeuvre vers le bas. L’O.V.N.I. ne pouvant plus reprendre de l’altitude, s’écrasa à trente mètres de l’endroit où je me trouvais. Je me dirigeai vers le lieu de la chute et j’aperçu Claude Bourquin qui s’y trouvait déjà. En le comparant à l’engin, je pus déduire que celui-ci mesurait presque quinze mètres de diamètre. Claude réussit à entrer dans l’O.V.N.I. par l’un des logements du train d’atterrissage et vingt secondes plus tard, une porte s’ouvrit à la base de l’objet et vîmes (mes copains et moi) Claude qui nous cria:- Il y a des types à l’intérieur.
– Combien? que je lui demandai.
– Trois, mais je ne sais pas s’il sont encore vivants.
– S’il y a des survivants, il faut les sortir de là, et le plus vite possible. Allez les gars, suivez-moi! déclarai-je tout en grimpant dans l’épave.
L’intérieur de la soucoupe volante était dans un état lamentable; Le sol était défoncé à un tel point que de la neige était entrée par des trous causés par le choc au contact du sol. L’habitacle était composé de quatre sièges-couchettes dont trois étaient occupés par des hommes à la peau jaune, mais qui n’étaient pas pour autant des asiatiques, car leurs yeux, loin d’êtres bridés, étaient très gros, globuleux et leurs oreilles rondes étaient étrangement fixées à la tête qui ne portait pas un seul cheveu. L’un des occupants était affalé sur le tableau de bord qui occupait le tiers de la surface des parois de l’engin. Il était mort.
Pendant que les copains s’occupaient des deux autres pilotes qui n’étaient que blessés, j’examinai les commandes de pilotage du véhicule. Au dessus des boutons et des manettes, se trouvait une série d’écran de télévision. Certains ne fonctionnaient pas ou plus, d’autres servaient d’oscilloscopes dont les courbes de la plupart étaient nulles, sans doute à cause des dommages subis lors de la chute. Tout à coup, mon attention fut détournée par Pierre Bourquin qui me montra d’autres écrans où l’on voyait des images des Savagnières avec l’engin accidenté, l’engin lui-même en gros plan avec mes amis qui sortaient les blessés. Sur un autre écran, j’aperçu le visage d’un extra-terrestre semblable à ceux de l’engin dans lequel je me trouvais. Il parlait, mais nous n’entendions aucun son. J’aperçu alors des curseurs juste sous l’écran et j’en déplaçai un au hasard et le volume sonore augmenta immédiatement. L’homme parlait un français parfait; il nous demanda qui nous étions et nous remercia d’avoir aidé des êtres qui normalement sont très mal accueillis sur Terre.
Soudain, quelqu’un cria qu’un second engin se posait. Nous courûmes dehors et vîmes effectivement un engin qui atterrissait, en tous points semblable au premier. Une fois que l’appareil fut au sol, sa porte s’ouvrit et l’homme que nous avions vu (Pierre et moi) sur l’écran nous fit signe de venir.
Emportant les blessés avec nous, nous entrâmes dans l’engin qui décolla juste à temps pour échapper aux chasseurs à réaction envoyés sur les lieux pour intercepter l’O.V.N.I.. Peu après le départ, nous vimes sur un écran l’engin accidenté être détruit par une explosion. La seule trace restante de l’incident était une grande tache où la neige avait fondu.
Huit jours plus tard, un nouvel « objet volant non identifié » violait l’espace aérien suisse, et si quelqu’un s’était trouvé en ce lieu désert près de Bienne, il aurait aperçu sept silhouettes humaines sortant d’un étrange objet volant se perdre dans les bois.
Si je ne raconte pas ce qui s’est passé pendant ces huit jours, c’est que j’ai reçu l’ordre de me taire.
Ce texte a été écrit le 20 décembre 1973 à l’âge de 15 ans.