Une heure pour la planète

Non ! Je n’ai pas éteint mes lumières le samedi 29 mars dans le cadre de l’action « Une heure pour la planète ». Tout simplement parce que je ne laisse pas de lampes allumées inutilement. Entre 20h et 21h, seuls mes écrans d’ordinateur étaient allumés.

Certaines villes se félicitent d’avoir baissé de manière significative leur consommation d’électricité durant cette heure et promettent de renouveler l’opération l’année prochaine. Wow ! C’est bien ! Pourquoi ne le font-elles pas en permanence ? Il ne s’agissait même pas de supprimer tous les éclairages, l’éclairage des rues étant maintenu. Seul l’éclairage des monuments, églises, châteaux, ponts et autres statues était concerné. Vous savez, ces trucs que l’on met en évidence pour attirer les touristes depuis l’autre bout de la planète.

Prétendre que ces éclairages ne sont pas inutiles revient à admettre que le profit immédiat de l’industrie du tourisme est plus important que le devenir de la planète et de ses habitants. Comment ? Il ne s’agit pas seulement d’attirer les touristes, mais également d’améliorer l’image de nos villes pour leurs habitants ? Que désirent vraiment les citadins ? Que l’on améliore la qualité de vie dans la ville en diminuant la pollution des véhicules et des chauffages au mazout, que l’on renforce les transports publics, ou que l’on améliore l’image de la ville ? À votre avis ?

J’entends déjà certains argumenter qu’agir sur l’image coute moins cher que résoudre les véritables problèmes. Si c’est un problème d’argent, alors pourquoi en gaspiller autant en envoyant des mégawatts vers le ciel ? Surtout qu’en se joignant à cette action « une heure pour la planète », ces villes sont motivées par leur image, non ?

Nos monuments religieux et culturels ne seraient-ils pas mieux mis en valeur s’ils étaient éclairés par la clarté de la pleine lune ? Ceux qui ont eu la chance de se promener à la seule lueur des étoiles témoigneront que les émotions que cela engendre sont bien supérieures à celles que peuvent produire les lampes à argon ou les modernes et économiques LEDs. Et tout ça, pour pas un rond !

Alors, la prochaine fois que l’on vous proposera une action symbolique pour faire changer les mentalités, répondez que vous ne pouvez pas vous y joindre, vu que vous agissez en permanence !

Souvenons-nous que nous ne sommes pas propriétaires de cette planète. Nous n’en sommes que colocataires !

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