Il y a de nombreuses réponses à cette question. En tant que mordu d’astronomie et de science-fiction, ma réponse préférée serait: dans sa ronde infinie autour du soleil, if fonce avec lui vers la constellation d’Hercule à la vitesse de 217 km/s.
Mais en tant qu’habitant de ce vaisseau spatial planétaire, je recherche des réponses plus Terre à Terre.
Face aux défis posés par la surpopulation et le réchauffement global, serons-nous capables au cours des siècles prochains à nourrir tous les êtres humains tous en laissant une place suffisante aux autres espèces vivantes ?
Ceux qui ont lu mon roman « Voyage en Acratie » savent déjà que je suis optimiste pour le long terme, mais très pessimiste pour les deux prochains siècles. L’immense majorité des gens que je connais qui se sont posés sérieusement la question de l’impact de l’espèce humaine sur la planète pensent que nous allons droit dans le mur. Certains croient qu’il est encore possible d’éviter la catastrophe si nous agissons immédiatement.
Pour ma part, en tenant compte de l’extrême inertie des sociétés, je suis persuadé qu’il est déjà largement trop tard. Nous allons inévitablement percuter le mur et nous y perdrons tous des plumes. Ce mur n’est pas une de ces belles réalisations dont sont si fières de nombreuses générations de maçons. Il s’agirait plutôt d’un nuage dense de caillasse. Nous croisons déjà les premiers blocs matérialisés par des tempêtes et cyclones inhabituellement nombreux, la fonte accélérée de la banquise arctique, l’explosion des prix du pétrole et des céréales, etc. Et ce n’est qu’un début.
Vous avez aimé les crises du 20e siècle ? Vous allez adorer le 21e !
Comment puis-je concilier un pessimisme désespéré pour les décennies à venir avec un optimiste utopiste pour les siècles à venir ? Parce que je suis convaincu que nous parviendrons à franchir le mur, même si des milliards d’individus, humains et autres, y laissent leur peau. La civilisation qui en émergera sera passablement différente de celle d’aujourd’hui. Le capitalisme et le culte de la croissance, cause principale des problèmes actuels et à venir, n’y survivront pas. Paradoxalement, il est très probable que le concept d’économie de marché se maintienne, quoiqu’expurgé de ce cancer qu’est le profit pour le profit.
Les germes de cette société future sont déjà présents, tels les mammifères qui vécurent des dizaines de millions d’années à l’ombre des dinosaures, avant de s’épanouir à leur disparition.
Certains articles de ce blog parleront de ce mur vers lequel nous fonçons avec obstination. D’autres articles tenteront de décrire ce que nous trouverons (construirons) au-delà du mur. D’autres enfin, mettront en lumière ces initiatives actuelles qui seront les germes du renouveau.
Souvenons-nous que nous ne sommes pas propriétaires de cette planète. Nous n’en sommes que colocataires !